Malgré une médecine qui recourt à des appareils très sophistiqués compte tenu de la gravité des pathologies qu’elle a à traiter, la médecine intensive ne peut en aucun cas être réduite à une « médecine d'appareillage ». Au contraire : dans les unités de soins intensifs, les patients sont pris en charge jour et nuit par une équipe conjointe d'infirmiers et de médecins.extrêmement engagés et motivés.
Une personne est en état critique lorsque sa vie est menacée. Son état peut s’expliquer par le fait qu’un organe vital, voire plusieurs organes à la fois (p. ex. : le cerveau, le cœur, le poumon), cessent de fonctionner normalement. Par ailleurs, une maladie générale grave et aiguë telle qu'une septicémie (empoisonnement du sang) peut avoir pour conséquence qu’en peu de temps, des organes cessent de fonctionner correctement, voire complètement. Mais l’aggravation aiguë d'une maladie chronique, un accident ou une intervention médicale peuvent également entraîner un dysfonctionnement des organes.
Plus le danger est grand, plus il sera essentiel de traiter en urgence le patient dans un environnement médical hautement spécialisé tel qu’une unité de soins intensifs disposant d'une infrastructure moderne et efficace. Elle est la seule à pouvoir surveiller des patients en état critique de jour comme de nuit et à réagir à leurs besoins sanitaires et psychiques.
Selon le degré de gravité, le traitement des personnes concernées interviendra dans une unité de surveillance appelée aussi Intermediate Care Unit (IMC) ou, si plusieurs organes sont concernés simultanément, dans une unité de soins intensifs qui dispose de plus nombreuses possibilités de traitement.